Bewegendes Wochenende in Verdun vom 23.-25.10.2015
100 Jahre nach dem 1.Weltkrieg ist der Tod in Verdun immer noch allgegenwärtig. Das erfahren die Mitglieder des Brackenheimer Partnerschaftskomitees, Bürgermeister Rolf Kieser, Schüler des Zabergäu-Gymnasiums mit ihren Französischlehrern sowie weitere Gäste gleich bei der der ersten Führung nach Ankunft in St. Mihiel, rund 20km südlich von Verdun.
Obwohl über die Schlachtfelder von einst bereits ganze Wälder gewachsen sind, können sich die Besucher an diesem wolkenverhangenen Tag vielleicht ein Bild machen, wie die Soldaten gelitten haben. Schützengräben, ein primitives Feldlazarett, ein deutscher Soldatenfriedhof.….
On ne passe pas!
Trotz des markanten Slogans müssen auch die Franzosen enorme Verluste beklagen. Ingrid Ferrand, die südbadische Führerin der Brackenheimer Besucher, findet den richtigen Ton, die richtige Mischung aus sachlicher Information, mahnender Belehrung und der nötigen Prise Humor, um die Situation auf beiden Seiten verständlich zu machen: Die fleißig betriebene Propagandamaschinerie in allen Ländern unterzieht viele Menschen einer wahren Gehirnwäsche, bis der Krieg als probates Mittel zur Problemlösung akzeptiert wird.
Nach diesen „schweren Geschützen“ sind alle froh, gegen Abend die beiden Hotels in Verdun anfahren zu können, wo auch schon die Teilnehmer aus Charnay-lès-Mâcon eingetroffen sind. Beim Abendessen im „Claire de Lune“ treffen sich schließlich rund 230 Gäste – auch aus Castagnole delle Lanze, Zbrosławice, Tarnalelesz und Tudor Vladimirescu, der rumänischen Partnerstadt von Charnay. Und da die Partnerschaften nicht nur von den Stadtverwaltungen getragen, sondern von vielen Bürgern gelebt werden, werden hundertfach Freunde geküsst und umarmt, und die Unterhaltung klappt, wenn es sein muss, auch ohne viele Worte.
Höhepunkt der guten Laune: der spontane Gesangsbeitrag der Franzosen.
Ein Tag voller Emotionen: Am Samstag geht es mit Pierre, einem lothringischen „guide“, nach Fleury sous Douaumont, das im Krieg völlig zerstört worden ist. Heute erinnern nur noch einige Gedenksteine, Denkmäler und eine neu erbaute Kapelle daran, dass hier einmal Menschen lebten. Besonders berührend: der von einer Schülerin vorgelesene letzte Brief eines Soldaten an seine Frau und seinen Sohn vor seiner Exekution - ohne Militärgericht - als vermeintlicher Deserteur. Nach jahrelangen Verhandlungen erreicht seine Witwe schließlich seine Rehabilitierung: Mort pour la France!
Höhepunkt der Reise: die gemeinsame Kranzniederlegung der 5 Bürgermeister der Partnerstädte in Anwesenheit u.a. des Bischofs von Verdun vor der Kapelle des riesigen Beinhauses! Feierliche Musik, Fahnen und Reden, die die heutige Verbundenheit beschwören.
Draußen in der Sonne endlose Reihen weißer Kreuze, Gedenkstätten für die Gefallenen muslimischen und jüdischen Glaubens. Ein Anblick, der lange im Gedächtnis bleiben wird.
In der Zitadelle von Verdun, 1554 von Heinrich II begonnen, bieten die 7km unterirdischerGänge im Krieg 5.000-10.000 Soldaten Platz Auf Kipploren durchfahren die Besucher einige Teile, bekommen in Filmausschnitten einen Eindruck über das „Leben“ in der Anlage während des 1.Weltkriegs – bei konstanten 10°C! 1920 wird hier einer der 8 unbekannten Soldaten ausgewählt, die heute unter dem Arc de Triomphe in Paris bestattet sind. Danach folgt ein Rundgang in der Festung Vaux.
Das Kontrastprogramm: Bowlingbahn und Lasergame für Spielwillige nach dem Abendessen, und die Gruppe italienischer Schüler überrascht mit Buchstabenpostern, mit denen sie die einzelnen Städte begrüßt.
Der Sonntag lässt Raum für den Besuch des Centre Mondial de la Paix im ehemaligen Bischofspalast, der Kathedrale oder für einen Stadtbummel. Die Bürgermeister und ein Teil der Komitees sind zum Empfang bei Bürgermeister Samuel Hazard in das prächtige Hôtel de Ville geladen. Nach Begrüßungsreden und einer Führung durch das im Rathaus untergebrachte kleine Kriegsmuseum hat man beim vin d’honneur Zeit für einen privaten Gedankenaustausch.
Nach dem Mittagessen geht ein eindrucksvolles Wochenende musikalisch zu Ende. Die italienische Schülergruppe hat die „Ode an die Freude“ auf Deutsch einstudiert und die Brackenheimer Gruppe revanchiert sich mit „Muss i denn..“
Verdun – eine Stadt, die sich bis heute nicht vom Krieg erholt hat, die höchst „dekorierte“ Stadt Frankreichs mit 40 französischen, 29 deutschen und einem amerikanischen Soldatenfriedhof mit insgesamt 200.000 Toten, überall um die Stadt Krater von 60 Millionen verschossener Granaten, mit 80.000 Soldaten, die bis heute noch in der Erde liegen, und gelegentlich stolpert ein Spaziergänger im Wald über Knochen.
Ein „grand merci“ an Marie Louise Rampon und ihre Helfer, die dieses Wochenende in der „Stadt der Versöhnung“ so großartig organisiert haben. el
aus: http://www.macon-infos.com/
CHARNAY : Plus de 230 personnes sur les traces de la Grande Guerre pour un voyage chargé en émotion
Rencontres, émotions, partages, commémorations, découvertes, visites... tous les ingrédients étaient réunis pour que le déplacement organisé par la Mairie et le Comité de Jumelage de Charnay-Lès-Mâcon dans la Meuse soit une réussite.
Au total, ce sont plus de 230 personnes venues de Charnay et de ses villes jumelles qui se sont retrouvées le temps d’un week-end à Verdun dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre.
Depuis 2014, la ville de Charnay est pleinement engagée dans ces commémorations et elle a souhaité mettre en place ce projet d’envergure, avec la participation active du Comité de Jumelage.
De dimension européenne, ce voyage rassemble 6 pays de l’Union (France, Pologne, Allemagne, Roumanie, Hongrie et Italie), pays jumelés ensemble depuis 2011.
Une ambition et un projet qui ne sont pas passés inaperçus dans les couloirs de Bruxelles
En effet, la Ville et le Comité de Jumelage ont présenté en 2014 un dossier de demandes de subventions dans le cadre d’un appel à projet « Jumelages de villes » sur le programme Europe pour les citoyens. Le dossier charnaysien a frappé fort car c’est le seul dossier français à avoir été retenu pour la promotion 2014.
L’Union Européenne a décidé de soutenir financièrement cet évènement à hauteur de 25 000€. Cette subvention est une réelle reconnaissance par les instances européennes de la portée et du rayonnement de cette rencontre entre villes européennes.
Visites de lieux symboliques et cérémonies officielles
Pendant ces trois jours, les participants ont découvert des lieux chargés en histoire et en émotion.
L’ouvrage de la Falouse mais aussi le fort de Douaumont, le Centre Mondial de la Paix, la citadelle souterraine de Verdun, le village détruit de Fleury devant Douaumont, et bien sûr l’Ossuaire de Douaumont, qui accueille les restes de 130 000 soldats inconnus et où 15 000 tombes de soldats morts pour la France sont érigées dans le cimetière.
Après le dépôt d’une gerbe devant la statue du Poilu, une cérémonie présidée par Monseigneur Gusching, Président de la Fondation de l’Ossuaire et en présence de Jean-Louis Andrès, Maire de Charnay, Rolf Kieser, Maire de Brackenheim (Allemange), Béla Kovacs, Maire de Tarnalelesz (Hongrie), Carlo Mancuso, Maire de Castagnole Delle Lanze (Italie), Silvia Gheorghiu représentante de la mairie de Tudor Vladimirescu (Roumanie), Wieslaw Olszewski, Maire de Zbroslawice (Pologne), et des instances militaires et préfectorales, a eu lieu au sein de l’Ossuaire.
Chacun dans son discours a pu rappeler l’importance du devoir de mémoire et l’importance de préserver la paix et a signé le livre d’or de l’Ossuaire.
« Ainsi tous rassemblés par la mémoire et le coeur, nous n’évoquons pas l’histoire des faits mais celles des âmes. La guerre n’est que le venin d’une pensée altérée. L’Europe ne peut laisser ternir des ambitions de paix, de générosité et de fraternité sur lesquelles elle se contruit patiemment. Nous devons aujourd’hui porter en nous, collectivement, notre message de paix en reconnaissance de ceux qui dans la boue de cette terre ont sacrifié leur vie. Qu’ils soient, tous, morts pour la paix. A la gloire de ces martyrs, à la paix.» a déclaré Jean-Louis Andrès dans son discours.
La délégation charnaysienne s’est rendue ensuite dans le cimetière de l’Ossuaire pour rendre hommage à deux soldats charnaysiens, Pierre Poncet du 10ème RI mort le 10 juin 1917 et Jean Cote du 95ème RI mort le 25 février 1916.
Le dimanche matin, la délégation d’élus a eu l’honneur d’être réçue en mairie de Verdun par Monsieur le Maire Samuel Hazard. Une réception officielle pendant laquelle les élus ont pu visiter les collections privées de la mairie.
En 2016, quatre-vingts chefs d’état sont attendus dans la Meuse pour célébrer le centenaire de la bataille de Verdun.
Les jeunes générations à l’honneur
Ce déplacement s’intitulait « Ensemble, sur les traces de la Grande Guerre, déclic pour l’engagement démocratique ? » Il avait comme objectif de sensibiliser les jeunes générations au devoir de mémoire, et sur le fait que les peuples européens ont un passé commun qui les unit. L’ambition est de déclencher chez eux une culture démocratique pour être capable d’éviter les conflits demain.
Des jeunes du Conseil Communal des Enfants de Charnay mais aussi des élèves allemands, italiens, hongrois et polonais étaient présents et ont activement participé à ce week end, impressionnés par ce qu’ils découvraient.
Au total ce sont plus de 80 enfants qui étaient présents.
Une fête des jumelages inoubliable
Ce voyage a été l’occasion pour la ville de Charnay de réunir ses villes jumelles autour de ces commémorations.
A chaque rendez-vous, toutes sont présentes et élus et population sont ravis de pouvoir partager des moments en commun.
Pour accueillir ces 230 personnes, il aura fallu affréter 6 bus et privatiser pour l’occasion 2 hôtels, un bowling, deux restaurants et quatre guides interprètes ! La délégation n’est pas passée inaperçue dans les rues de Verdun !
Un an et demi de travail de la part de la mairie et du comité de jumelage aura été nécessaire pour mettre au point cette organisation.
Echanges de cadeaux, chansons et quelques larmes ont ponctué la dernière après-midi passée ensemble.
A la fin de ce voyage, tous ont retenu combien la paix retrouvée en Europe est importante, précieuse et qu’il est essentiel de transmettre cette histoire aux jeunes générations afin qu’elles soient les sentinelles et les relais dans la préservation de la paix.